Le stress accru, l’ennui, les troubles de sommeil, l’inquiétude envers ses proches ou la tendance à se demander « à quoi ça sert? » sont quelques-unes des raisons pour lesquelles les Canadiens sont portés à consommer davantage de cannabis durant le confinement.
En effet, à la fin du mois de mars, la chaîne de nouvelles CNBC rapportait une croissance des ventes de cannabis aux États-Unis, et une tendance similaire semble se dessiner au Canada. L’Ontario a même ajouté la vente de cannabis à sa liste de « services essentiels » afin de permettre sa continuité.
Le cannabis est depuis longtemps utilisé pour ses propriétés apaisantes et, dans certains cas, à des fins thérapeutiques afin de soulager la douleur ou de stimuler l’appétit. La pandémie causant une augmentation de l’anxiété et du sentiment d’incertitude, un plus grand nombre de Canadiens semble avoir recours au cannabis pour son effet calmant.
Que vous soyez un nouvel utilisateur ou ayez augmenté votre consommation récemment, vous vous demandez peut-être : « Comment savoir si j’ai un problème de consommation? »
Comme en toute chose, la modération a bien meilleur goût! Il existe toutefois certains signes à observer qui pourraient indiquer un problème plus grave. Ce qui distingue un trouble lié à l’usage d’une substance d’une consommation non problématique est la manière dont cette consommation affecte le fonctionnement normal de l’individu.
Examinons de plus près deux situations opposées et voyez si vous vous reconnaissez dans l’une d’elles.
Benoît
Benoît a récemment perdu son emploi et consomme du cannabis pour tromper l’ennui de son quotidien. Il se réveille le matin avec l’envie d’un joint et continue à fumer tout au long de la journée. Son condo est devenu un vrai fouillis, mais Benoît n’a pas la motivation de s’en occuper ni d’exécuter ses tâches quotidiennes. Il néglige de répondre aux appels de ses amis, ne s’entraîne plus à la maison et a cessé de chercher un nouvel emploi. Il a l’impression d’avoir besoin de plus en plus de cannabis pour ressentir les effets désirés.
Sa consommation est devenue excessive et l’empêche de prendre sa vie en main. Tous ces signes devraient sonner l’alarme qu’un trouble s’est installé et qu’il nécessite une intervention.
Julie
Julie consomme du cannabis le soir à l’aide d’un vaporisateur. Elle peut ainsi relaxer et décrocher de sa journée tout en jouant à des jeux vidéo en ligne avec des amis. Elle entretient des relations solides avec son entourage et ne manque jamais une journée de travail.
La consommation de cannabis n’a pas eu d’effet négatif sur la vie de Julie et ne peut donc pas vraiment être considérée comme un trouble dans son cas. Julie devrait garder le compte de sa consommation et être l’affût des moindres signes de changement dans son fonctionnement quotidien. Autrement, sa consommation ne semble pas pour le moment affecter négativement sa vie. (Tout trouble lié à l’usage d’une substance peut présenter un degré léger, modéré ou sévère.)
Quelques points à retenir à propos de la consommation de cannabis
Vous vous demandez si votre consommation est problématique? Posez-vous les questions suivantes :