Il est plus important que jamais de soutenir les hommes en détresse.
Sois fort. Fais-toi une carapace. Agis comme un homme. Ces paroles, chaque fois qu’elles sont prononcées, renforcent le stéréotype selon lequel les « vrais » hommes ne montrent pas leurs émotions.
D’après plusieurs études, les hommes demandent de l’aide beaucoup moins souvent que les femmes, même si chez eux le taux de certaines maladies mentales est identique ou supérieur. Il n’est donc pas rare que les problèmes de santé mentale des hommes passent inaperçus. L’événement Movembre est le moment idéal de sensibiliser la population à cet enjeu important.
De nombreux hommes souffrent en silence, et les conséquences peuvent être dévastatrices.
Même s’il y a moins d’hommes que de femmes qui reçoivent un diagnostic officiel de dépression, le taux de suicide chez les hommes est trois fois plus élevé que chez les femmes. En moyenne, à l’échelle mondiale, un homme se suicide toutes les minutes, chaque jour. Cette incohérence entre le faible taux de diagnostic de dépression et le taux élevé de suicide serait attribuable aux préjugés entourant les maladies mentales chez les hommes, ce qui peut décourager ces derniers à chercher de l’aide et à parler de leurs symptômes dépressifs ou de leurs idées suicidaires.
Les études ont démontré que la majorité des hommes éprouvent une honte à demander de l’aide lorsqu’ils ont de tels symptômes et de telles idées, car ils croient pouvoir surmonter leurs problèmes de santé mentale de façon autonome. Les résultats d’un sondage canadien mené en 2018 n’ont fait que renforcer ces préjugés, indiquant que plus du tiers des hommes et femmes sondés étaient d’avis que les hommes dépressifs sont imprévisibles. En outre, plus d’hommes que de femmes ont déclaré ressentir de la gêne à l’idée de demander de l’aide professionnelle pour une dépression.
Des obstacles uniques à l’accès aux soins de santé mentale.
Selon le Toronto Men’s Health Network (TMHN), la santé des hommes est un concept relativement récent au Canada, et le volet mental est encore plus méconnu, faute de sensibilisation et d’attention. Voici quelques faits pouvant expliquer la situation :
Il faut encourager les hommes à parler de leur santé mentale.
Pour que les hommes bénéficient des soins de santé mentale dont ils ont besoin, il faut en premier lieu faire tomber les préjugés associés au fait de demander de l’aide. Voici quelques façons d’y parvenir collectivement :