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Comment développer de l’empathie

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Vous est-il déjà arrivé d’assister à un spectacle où un comédien a raté sa réplique et de vous sentir mal pour lui? Ou de vous mettre à pleurer à chaudes larmes en écoutant un film dramatique?

C’est l’empathie qui se cache derrière le phénomène, du moins en partie. En gros, l’empathie est notre capacité à partager et à comprendre de façon précise ce qui se passe à l’intérieur d’une autre personne, de savoir ce qu’elle ressent – presque comme si on le vivait soi-même. Alors quand on se tortille de malaise au théâtre ou qu’on verse des larmes devant la télévision, c’est une réaction empathique : on se dit « ouf, je te comprends, je peux m’imaginer ce que tu es en train de vivre. »

Pourquoi l’empathie est-elle importante?
L’expérience de la vie humaine est intrinsèquement sociale, et notre capacité à éprouver et à exprimer de l’empathie est d’une importance cruciale pour naviguer là-dedans. L’empathie nous permet de tisser et de maintenir des liens, d’être plus disposés à aider ou à soutenir les autres et d’être moins susceptibles de leur faire du mal. On peut considérer l’empathie comme une sorte de liant, de colle sociale : elle nous aide à rester ensemble. Mais malheureusement, on ne peut pas se rendre au magasin et acheter plus d’empathie comme on achèterait un bâton de colle.

Peut-on devenir plus empathique?
On peut toutefois améliorer sa capacité d’empathie. Certaines personnes sont plus empathiques que d’autres. Par exemple, les gens qui ont vécu une enfance avec des parents attentifs à leurs sentiments et à leurs besoins, qui les soutenaient et les contrôlaient moins, ont tendance à être plus empathiques. Cependant, notre degré d’empathie varie en fonction de la situation dans laquelle on se trouve. En contexte de conflit ou de stress, il y a beaucoup moins de chance qu’on fasse preuve d’empathie. Donc en gros, ce qu’il faut retenir, c’est que l’empathie peut évoluer et qu’il existe des moyens pour l’améliorer.

Comment faire pour devenir plus empathique?
Les chercheurs ont découvert plusieurs moyens de développer ou d’accroître différents aspects de l’empathie. En voici deux :

S’entraîner à prendre du recul
Dans la vie, c’est facile de développer une vision étroite, qui nous empêche de voir au-delà de nous-mêmes. Pour cultiver de l’empathie envers la vie et les expériences des autres, on peut s’entraîner à prendre du recul :

-Prenez du temps pour écrire ou penser à ce que ce serait d’être à la place de quelqu’un d’autre. Essayez d’aller dans le détail. Posez-vous ces questions : « Si j’étais cette personne, quel genre de pensées, d’inquiétudes, de peurs, d’espoirs ou de rêves est-ce que j’aurais? Quels seraient mes sentiments? Est-ce que j’aurais de la tension dans mon cou? Est-ce que j’aurais chaud, est-ce que je suerais, est-ce que j’aurais froid? Est-ce que mon cœur s’emballerait? Quels types de situations est-ce que je vivrais pour me sentir de la sorte?
-Regardez des vidéos, des vlogues, des entrevues ou des documentaires pertinents pour comprendre la personne avec laquelle vous voulez être plus empathique.
-Exposez-vous à un large éventail d’humains de divers horizons, par exemple en visitant toutes sortes d’endroits, en parlant ouvertement et honnêtement avec différentes personnes, en lisant des blogues ou en suivant des personnalités aux profils variés sur les médias sociaux. Parfois, notre empathie fait défaut parce que nous ne voyons que l’altérité d’une personne, ce qui nous empêche de nous identifier à elle. Ouvrir nos cercles sociaux, trouver des points communs et comprendre d’où viennent les différences sont de bonnes pistes de solution.

Connaissez-vous, prenez soin de vous
Ça peut sembler contradictoire, mais pour voir et comprendre le point de vue d’une autre personne et exprimer notre empathie avec bienveillance, on doit d’abord se sentir serein émotionnellement et avoir une conscience claire de nos propres limites émotionnelles. C’est donc important de prendre soin de soi. Quand on est stressé ou mentalement surchargé, on n’a pas les ressources pour être empathique envers les autres. L’idée, c’est de prendre soin de soi d’abord pour être en mesure de prendre soin des autres.

C’est aussi essentiel de reconnaître ce qui nous appartient et ce qui ne nous appartient pas. Les recherches suggèrent que les personnes qui n’ont pas une idée claire d’elles-mêmes sont plus susceptibles d’être angoissées et accablées lorsqu’elles sont en présence d’une personne en détresse. Et quand on se sent mal, notre attention se recentre sur notre propre bien-être plutôt que sur la personne qui est devant nous. Pour exprimer de l’empathie, on doit être capable de faire la différence entre « moi, ce qui m’arrive à moi » et « pas moi, ça ne m’arrive pas à moi. »

Tout ceci est particulièrement crucial si vous êtes souvent exposé à la détresse d’autrui. Prendre soin de soi en priorité, fixer ses limites et faire la distinction entre ce qui nous appartient et ce qui ne nous appartient pas prend une importance capitale sur le long terme. Autrement, vous pourriez avoir du mal à faire preuve d’empathie, mais vous risquez aussi de souffrir d’usure de compassion – qui peut se traduire par l’impression de ne plus avoir d’empathie en réserve et par des symptômes tels que l’épuisement physique et émotionnel, l’indifférence, l’irritabilité, la dépression et l’anxiété.

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Traduction libre de l'anglais.


Références :
-Fabi, S., Weber, L. A., & Leuthold, H. (2019). Empathic concern and personal distress depend on situational but not dispositional factors. PloS one, 14(11), e0225102.
-Kanat-Maymon, M., & Assor, A. (2010). Perceived maternal control and responsiveness to distress as predictors of young adults’ empathic responses. Personality and Social Psychology Bulletin, 36(1), 33-46.
-Krol, S. A., & Bartz, J. A. (2021). The self and empathy: Lacking a clear and stable sense of self undermines empathy and helping behavior. Emotion.
-Powell, P. A., & Roberts, J. (2017). Situational determinants of cognitive, affective, and compassionate empathy in naturalistic digital interactions. Computers in Human Behavior, 68, 137-148.
-Spinrad, T. L., & Stifter, C. A. (2006). Toddlers' empathy‐related responding to distress: Predictions from negative emotionality and maternal behavior in infancy. Infancy, 10(2), 97-121.
-Weisz, E., & Zaki, J. (2017). Empathy building interventions: A review of existing work and suggestions for future directions. The Oxford handbook of compassion science, 205-217.

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