<img height="1" width="1" style="display:none" src="https://www.facebook.com/tr?id=741292666218767&amp;ev=PageView&amp;noscript=1 https://www.facebook.com/tr?id=741292666218767&amp;ev=PageView&amp;noscript=1 ">
Retour à la page principale

Pour être heureux, il faut vivre selon ses valeurs

Featured Image

Les valeurs apportent un sens, une raison d’être et de la joie à nos vies.

Elles comprennent notamment les relations, la carrière, le soutien aux autres, la santé et les loisirs. Chacun d’entre nous a son propre ensemble de valeurs qui donne un sens à sa vie, et ces valeurs peuvent évoluer au fil du temps. Lorsqu’on dirige toute notre énergie à essayer d’éviter la souffrance plutôt que d’avancer selon nos valeurs, on risque de sombrer dans la dépression, l’épuisement professionnel ou l’apathie, parce qu’on ne mise pas sur ce qui nous rend heureux.

Les valeurs ne sont pas des cases à cocher sur une liste d’objectifs à atteindre. Elles sont plutôt des phares qui nous guident dans la recherche et la poursuite d’objectifs qui vont dans la même direction.

Par exemple, si les relations font partie de vos valeurs fondamentales, le simple fait d’appeler un ami peut être en soi un objectif pour rester en phase avec vos valeurs. En revanche, si vous n’appelez plus personne, vous pourriez rapidement vous sentir déconnecté et frustré.

Dans cet esprit, si l’on compare une valeur à un point cardinal (p. ex., l’ouest) et un objectif en phase avec cette valeur à une destination précise (p. ex., Vancouver), alors nos émotions sont en quelque sorte une boussole. Les émotions nous indiquent si nous allons ou non dans la bonne direction.

Si on ressent des émotions positives comme la joie ou l’amour, ça signifie qu’on est en harmonie avec nos valeurs. En revanche, si nos émotions sont négatives, comme l’anxiété, la colère ou la tristesse, ça veut dire que nos valeurs sont mises de côté ou qu’une menace nous empêche de les suivre.

Devant toute la souffrance qui sévit dans le monde actuellement, c’est parfois tentant de fermer les yeux pour ne pas se laisser envahir par cette souffrance. C’est possible à court terme. Nos émotions sont à l’image de l’ouverture de l’objectif d’un appareil photo qui s’ouvre à la noirceur pour laisser entrer la lumière et qui se rétracte lorsqu’il fait très clair pour que la photo ne soit pas surexposée.

Lorsqu’on est envahis par une émotion pénible, on se ferme parfois à ce qu’on ressent en se lançant dans n’importe quelle activité susceptible de nous distraire de notre expérience de souffrance : regarder des films, balayer systématiquement les fils de médias sociaux ou encore s’adonner à des pratiques potentiellement plus dangereuses, comme consommer de l’alcool ou des drogues. En soi, chacune de ces activités pratiquées avec modération peut faire partie de votre vie de manière saine et normale; c’est leur excès ou leur pratique en vue d’éviter la souffrance qui pose problème.

Parfois, on sent le besoin de tempérer nos émotions afin de passer à travers une situation d’urgence qui requiert une attention particulière et une réaction immédiate ou pour limiter les dégâts.

Dans certains cas, le choix de se distraire afin d’empêcher une situation d’empirer peut représenter un choix sain, surtout si le risque est grand de vouloir se blesser ou de blesser les autres, tout comme le choix de gérer ses émotions de manière à éviter qu’elles ne deviennent la source de problèmes plus graves. Cependant, nous sommes nombreux à employer cette stratégie d’évitement de l’inconfort au quotidien au lieu de traiter la cause de la souffrance à la source. Ce faisant, nous risquons de renforcer l’émotion pénible, la rendant de plus en plus difficile à gérer au fil du temps.

Cela dit, il est parfaitement normal d’agir ainsi. Après tout, on est programmés pour éviter la souffrance, et on doit aussi choisir nos batailles. Nos émotions ne sont toutefois pas seulement un bruit de fond aléatoire. Elles envoient des signaux importants et servent à nous faire réagir face à des problèmes nécessitant une adaptation. Ainsi, l’évitement est un peu comme se mettre des bouchons pour atténuer le son d’une alarme incendie.

Ils peuvent être utiles le temps de faire sortir vos proches de la maison et d’assurer leur sécurité, mais si vous n’éteignez pas le feu ou si vous ne vous placez pas vous-même en lieu sûr, vous risquez d’avoir de gros ennuis.

L’un des effets pervers des stratégies d’évitement est qu’elles procurent un soulagement instantané. À l’inverse, les approches plus constructives qui favorisent la santé et le bien-être à long terme donnent parfois l’impression d’amplifier la difficulté avant de voir une amélioration. En somme, une fois que vous empruntez le chemin du soulagement instantané, la tentation d’en faire une habitude est grande, vous empêchant ainsi de développer de vraies solutions, et de prendre conscience de votre comportement d’évitement.

Le bonheur n’est pas l’absence de souffrance
La société nous fait miroiter l’idée que le bonheur est une absence de souffrance, alors que c’est complètement faux.

Même si on a la possibilité d’ouvrir ou de refermer l’ouverture de notre objectif, il n’est pas possible de filtrer uniquement la joie, l’amour et tout ce qui nous rend heureux sans laisser passer aussi un peu de souffrance. Pour vivre des émotions positives, il faut donc accepter la souffrance qui les accompagne.

Alors au lieu de chercher des moyens d’éliminer la souffrance, demandez-vous plutôt : Pour quelle raison suis-je prêt à souffrir?

Si vous faites partie des travailleurs de première ligne qui fournissent des soins essentiels pour assurer notre sécurité, prenez d’abord un moment pour vous féliciter du travail accompli. Même si ce n’est pas tout le monde qui mesure la juste valeur de ce que vous endurez pour le bien collectif, votre incidence positive est indéniable. Si le soutien aux autres fait partie de vos valeurs fondamentales, la situation actuelle, aussi tragique soit-elle, est pour vous une formidable occasion à saisir pour donner un sens à votre vie.

Lorsqu’une situation de crise vous bouleverse, il est acceptable de vous fermer à la souffrance et de vous distraire pour un temps, mais n’oubliez pas de rouvrir l’objectif une fois la crise passée, en vivant pleinement et consciemment vos émotions, dans l’instant présent. Si vous n’êtes pas prêt à ressentir la douleur et l’inconfort qui peuvent surgir d’une situation, vous n’arriverez pas non plus à saisir le sens qui s’en dégagera et qui vous permettra de surmonter vos difficultés. Quand vous serez prêt à plonger, assurez-vous d’avoir le soutien adéquat, de vous accorder le temps nécessaire et d’être à l’écoute de vos besoins, qui sont si faciles à négliger dans les situations extraordinaires comme celle que nous vivons actuellement.

Les valeurs ne sont pas des cases à cocher sur une liste d’objectifs à atteindre. Elles sont plutôt des phares qui nous guident dans la recherche et la poursuite d’objectifs qui vont dans la même direction.

 

Retour à la page principale