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Combattre, fuir et figer

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Face à un changement dans son environnement qu’il perçoit comme étant menaçant ou dangereux, le corps réagit en faisant appel à trois stratégies : COMBATTRE, FUIR ou FIGER

Au cours de l’évolution, face à une menace, l’organisme de l’être humain produisait automatiquement une décharge d’énergie, mettant ainsi les êtres humains en mode de combat ou de fuite, leur permettant de faire tout ce qui était en leur pouvoir pour survivre. Ainsi, aujourd’hui encore, le mécanisme COMBATTRE, FUIR ou FIGER se déclenche en réaction à une menace.

Lorsque la réponse COMBATTRE, FUIR ou FIGER intervient, l’hormone adrénocorticotrope (ACTH) est produite par le cerveau et libérée dans le sang. Elle envoie des signaux aux glandes surrénales pour qu’elles produisent du cortisol et d’autres hormones. L’une de ces hormones, l’adrénaline, fait battre le cœur plus vite, augmente la pression sanguine, améliore la capacité pulmonaire et accroît la force musculaire.

Toutes les autres parties du corps, désormais sous le contrôle du système nerveux sympathique, réagissent en dirigeant l’énergie vers les organes vitaux et en vous préparant à un effort excessif, c’est-à-dire que tout votre corps est en état de vigilance. Il est dans un état de surexcitation et prêt à tout pour survivre.

Malheureusement, la réaction au stress n’a guère changé depuis deux cent mille ans. Il est rare que vous devions nous battre ou nous sauver pour rester en vie, mais nous avons toujours la même réaction primitive que nos ancêtres face à un danger.

La réaction au stress donne de bons résultats dans des situations intenses de courte durée où notre vie est en péril. Elle fonctionne bien si nous échappons au danger et trouvons un refuge sûr, c’est-à-dire lorsque les taux des hormones responsables du stress reviennent rapidement à la normale.

Il est bon que nous puissions faire appel à la stratégie COMBATTRE, FUIR ou FIGER et elle peut encore parfois être utile dans la vie moderne.

Contrairement à la COVID-19, la plupart des facteurs de stress que nous gérons au quotidien ne sont pas une « question de vie ou de mort », même si notre corps réagit parfois comme s’il était en danger.

Par exemple, s’il peut encore arriver de rencontrer un grizzly ou un tigre dans une forêt, une menace viendra plus probablement de quelqu’un qui s’introduit chez nous ou d’une voiture qui ne s’arrête pas à un feu rouge. Si l’un ou l’autre de ces incidents se produisait, la réponse au stress vous serait fort utile.

Dans d’autres situations, la réponse COMBATTRE, FUIR ou FIGER n’aide pas du tout. Par exemple, si vous pratiquez la distanciation sociale, vous travaillez à la maison, vous vous occupez d’enfants ou de parents âgés et que vos finances et l’avenir vous préoccupent, vous aurez du mal à composer avec tout cela si votre corps est en mode survie par-dessus le marché. Une petite dose de peur, c’est motivant, mais une surdose de peur, c’est invalidant.

Dans notre monde moderne, les facteurs de stress sont chroniques et complexes. Le stress causé par la COVID-19 est continu : trop de choses changent trop rapidement; le sentiment de perte de contrôle est constant; il y a trop de besoins et pas assez de temps pour y répondre; nous avons des attentes irréalistes envers nous-mêmes et les autres; et nous n’arrivons pas à équilibrer notre travail et notre vie familiale et personnelle.

Notre réponse au stress – si adaptative et utile dans certaines conditions – peut devenir inadaptée en situation de stress chronique et continu comme la pandémie de COVID-19. Autrement dit, elle peut se retourner contre nous.

Le corps humain n’a tout simplement pas été conçu pour résister aux effets physiologiques d’être dans un état constant pour COMBATTRE, FUIR ou FIGER.

Au bout d’un certain temps, les hormones, si utiles à court terme, commencent à avoir des effets négatifs. Notre corps n’est pas censé être pendant très longtemps en état de vigilance et de surexcitation. En fait, si tel est le cas, les systèmes risquent de commencer à se dégrader.

Cette dégradation se manifeste au début par des symptômes légers, comme des maux de tête occasionnels ou des nuits blanches, des tensions et des douleurs, ou des rhumes et des grippes à répétition. Si le stress se prolonge, il peut entraîner une maladie physique ou psychologique chronique.

Le corps humain n’a tout simplement pas été conçu pour résister aux effets physiologiques d’être dans un état constant pour COMBATTRE, FUIR ou FIGER.

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