Comment surmonter les obstacles à la pleine conscience

Vous l’aurez peut-être lu dans nos autres articles : la pleine conscience n’est pas une question de se sentir MIEUX, mais plutôt de se SENTIR mieux. Cependant, que faut-il faire en cas de malaise physique, de douleur ou de détresse émotionnelle? La perspective de concentrer toute son attention sur son corps peut sembler difficile lorsque ce même corps nous cause de l’inconfort.

Si les bienfaits de la pleine conscience vous attirent, mais que vous avez de la difficulté à pratiquer la méditation en pleine conscience dans une position assise et en silence, il pourrait être avantageux de modifier l’approche.

Avec du temps et de la pratique, vous apprendrez à accepter votre état et à composer avec votre douleur d’une manière qui, en fin de compte, réduira votre souffrance. Il ne sert à rien de serrer les poings et de souffrir pendant toute une séance; ce n’est pas une manière viable d’arriver à pratiquer régulièrement la méditation en pleine conscience pour faire diminuer votre souffrance.

Je préconise plutôt d’adopter un mode de vie réfléchi, en créant chaque jour de petits moments positifs qui vous aideront à profiter du moment présent et à tirer le maximum des choses que vous aimez déjà.

Voici quelques pistes pour y arriver :

1) Baisser la barre. Votre engagement doit rester simple. Par exemple, engagez-vous à méditer sur les sensations d’une seule inspiration ou d’un seul moment de courte durée. Vous pouvez toujours en faire plus, et c’est probablement ce que vous ferez, mais ne laissez pas l’idée d’une méditation prolongée vous décourager au point d’éviter complètement la séance. La pleine conscience n’est possible qu’au moment présent, alors lancez-vous dès maintenant!

2) Utilisez des minuteries ou des alarmes pour vous rappeler de faire de courtes pauses pendant la journée afin de vous recentrer sur le moment présent. Cela vous aidera à briser vos réflexes improductifs au quotidien, tant à l’échelle des pensées que des comportements, et ce, lorsque vous en avez le plus besoin.

3) Prêtez attention aux activités que vous faites déjà et prenez le temps d’en profiter et de savourer les joies qu’elles apportent à votre vie. À quoi bon faire ce que l’on aime si l’on oublie d’être reconnaissant parce qu’on pense déjà à la prochaine étape? Concentrez-vous sur un seul de vos cinq sens et sur le moment présent. Refusez d’être en mode multitâche! Par exemple, essayez de vous concentrer sur des activités comme :

· Manger ou boire

· Danser (fermez les yeux et suivez l’appel de votre corps)

· Marcher ou courir

· Écouter de la musique ou un son agréable

· Avoir des relations sexuelles

· Sentir une bonne odeur

· Cuisiner (la cuisine vous offre des sons, des odeurs, des goûts et des textures agréables     sur lesquels vous attarder)

· Regarder quelque chose de beau

· Toucher une matière qui offre une sensation plaisante

· Toute autre activité que vous aimez

4) La pleine conscience consiste à remarquer les signaux que votre corps vous envoie, alors offrez à votre corps ce qu’il vous demande! Essayez de faire correspondre l’intensité de vos émotions à l’intensité de l’activité.

Vous vous sentez anxieux, fébrile ou agité? Essayez de porter attention à un mouvement comme la marche, la course, le yoga ou un autre exercice. Vous vous sentez épuisé, à bout de force ou à fleur de peau? Essayez quelque chose d’apaisant. Par exemple, pratiquez la pleine conscience en position couchée, en prenant un bain chaud, en écoutant de la musique douce ou en serrant dans vos bras un être cher ou un animal de compagnie.

Si vous ne pouvez pas consacrer autant de temps que vous l’aimeriez à la pratique de la pleine conscience, ou si quelque chose vous empêche de le faire en ce moment, choisissez plutôt d’adopter un mode de vie réfléchi. Pendant la journée, vous pouvez toujours trouver un moment pour faire une pause et recentrer votre attention sur le présent afin de profiter au maximum de ce que vous aimez faire.